Le Chant des marais ou "Die Moorsoldaten"

Le chant des marais est connu comme étant l'hymne des déportés, oeuvre collective écrite en 1933, elle symbolise la résistance par delà la souffrance, l'espoir et la dignité malgré l'avilissement et les tortures. Né de la boue dans laquelle le régime fasciste et totalitaire nazi voulait engloutir les hommes, il a été chanté dans tous les KZ à travers l'Europe.


Plus d'informations : Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes

Aujourd'hui, alors que la génération qui a connu l'horreur s'éteint, à nous de reprendre en coeur cet hymne, pour que personne n'oublie, pour que personne n'ose dire "ça n'a pas eu lieu"

Loin dans l'infini s'étendent
De grands prés marécageux
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux
Refrain :

Oh! Terre de détresse
Où nous devons sans cesse
Piocher.

Dans ce camp morne et sauvage
Entouré d'un mur de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d'un grand désert.


Bruit des pas et bruit des armes
Sentinelles jours et nuits
Et du sang, des cris, des larmes
La mort pour celui qui fuit.


Mais un jour dans notre vie
Le printemps refleurira
Liberté, Liberté chérie
Je dirai: Tu es à moi.
Dernier Refrain :

Oh! Terre enfin libre
Où nous pourrons revivre (bis)
Aimer - Aimer

Wohin auch das Auge blicket,
Moor und Heide nur ringsum.
Vogelsang uns nicht erquicket,
Eichen stehen kahl und krumm.
Refrain:


Wir sind die Moorsoldaten,
Und ziehen mit dem Spaten,
Ins Moor.


Hier in dieser öden Heide
Ist das Lager aufgebaut,
Wo wir fern von jeder Freude
Hinter Stacheldraht verstaut.
Refrain:

Morgens ziehen die Kolonnen
In das Moor zur Arbeit hin.
Graben bei dem Brand der Sonne,
Doch zur Heimat steht der Sinn.
Refrain:

Heimwärts, heimwärts jeder sehnet,
Zu den Eltern, Weib und Kind.
Manche Brust ein Seufzer dehnet,
Weil wir hier gefangen sind.
Refrain:

Auf und nieder gehn die Posten,
Keiner, keiner, kann hindurch.
Flucht wird nur das Leben kosten,
Vierfach ist umzäunt die Burg.
Refrain:

Doch für uns gibt es kein Klagen,
Ewig kann's nicht Winter sein.
Einmal werden froh wir sagen:
Heimat, du bist wieder mein:
Dann ziehn die Moorsoldaten
Nicht mehr mit dem Spaten
Ins Moor!

 

 

 

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