Auteur : M. P. MacAlister
(lilith_agrp@ifrance.com) et Solen pour les parties deux et trois
(sgl@voila.fr) Disclamers in part 1
Dans l'avion L'avion se mit d'un seul
coup à tanguer. Les voyants " ceintures de sécurité
" et " interdiction de se lever " s'allumèrent
Quelques secondes plus tard, on entendit alors la voix d'une
hôtesse raisonner dans les allées : Et d'un seul coup, il se souvint : Mac n'avait jamais apprécié les avions... et cela ne s'était pas arrangé depuis leur éjection du Mig au dessus de la Russie. Harm prit doucement la main de Mac dans la sienne et la serra tendrement. C'était le moins qu'il pouvait faire : Mac avait surmonté ses peurs pour lui. Elle était montée dans un avion de combat, volé à l'armée russe de surcoit, pour lui. Elle avait été malade pour lui. Elle avait du s'éjecter à cause de ses obsessions. On pouvait vraiment dire qu'elle avait été en enfer pour et avec lui, elle avait frôlée la mort de si près à cause de lui. Il ne se le serait jamais pardonné si Parlovski avait eu le temps de la tuer avant que l'Admiral et Clay n'arrivent. Il réalisa à ce moment précis que jamais personne n'avait autant mis sa vie en péril pour lui à ce point. Et tout ça pour quoi, pour qu'il ne soit pas seul face à la vérité. " Dommage qu'elle n'ait jamais pu rencontrer mon père ", pensa-t-il. Le fil de ses pensée
fut soudain interrompu par la descente de l'avion. Il se pencha
vers Mac et lui dit : Et voilà , mission accomplie : il avait réussi a faire naître un sourire sur le visage de sa partenaire. Mac se sentait beaucoup
mieux, les quelques phrases qu'elle avait échangée
avec Harm lui avait changé les idées et elle commença
à prendre conscience que les autres passagers, eux, étaient
plus qu'anxieux : le brouhaha qui s'élevait au dessus
des sièges en témoignaient largement. Elle en profita
pour se rapprocher de Harm et, faisant mine de s'angoisser énormément
pour ne pas attirer l'attention des terroristes présents
en cabine, lui chuchota à l'oreille : Dans le cockpit Le pilote eut besoin de toute sa concentration pour amorcer la descente, il oublia pour un instant que des terroristes le menaçait de mort. Sa conscience professionnelle avait repris le dessus et désormais une seule chose comptait : les passagers. 300 vies dépendaient de lui et il était hors de question qu'il les laisse tomber. Il réussirait à poser ce foutu zinc malgré ces bon sang de système hydrolique en rideau. Le copilote, quant à lui, était légèrement plus nerveux. Remarquez cela se comprend : il avait quand même un flingue braqué sur la tête !! Mais malgré la pression, les deux hommes réussirent à garder l'appareil bien droit par rapport à la piste et ils réussissaient à maîtriser,à peu près , leur vitesse conformément aux ordres de la tour de contrôle. L'avion se rapprocha de la piste mais les deux pilotes avaient de plus en plus de mal à garder l'avion stable. En cabine, les passagers
étaient de plus en plus crispés et je peux vous
dire que les terroristes n'en menaient pas large non plus. L'avion
n'était à présent qu'à une centaine
de mètres de la piste et dans le poste de pilotage, seul
les deux pilotes parlaient... très peu. Paris, France Le chef d'escale Rochard, Clayton Webb l'admiral A.J. Chegwidden et un membre de la DGSE nommé Leboeuf, qui était entré dans le bureau quelques instants après eux, étaient en liaison constante avec les autorités crétoises : eux aussi laissèrent échapper un soupir en apprenant que l'appareil était posé sans trop de dommages. Clayton Webb, dès qu'il eut la confirmation que l'avion était effectivement au sol, se précipita hors du bureau ; et il n'avait même pas atteint la porte que déjà il tapait frénétiquement un numéro sur son portable. A.J. le regarda passer : Clayton ne hangerait jamais, un jour il se fera greffer un portable à l'oreille gauche...
Piste d'aterrissage, aéroport
d'Héraclion Dès que l'avion
se fut arrêté et passé le premier moment
de soulagement, les terroristes se dépêchèrent
de réaffirmer leur position. Ils exigèrent le silence
de la part des passagers et à un moment, Harm et Mac ont
bien cru qu'ils allaient utiliser la force sur une jeune femme
assise au premier rang de la classe économique. Heureusement,
au bout de quelques minutes, les passagers se calmèrent
excepté quelques femmes qui étaient proches de
la crise de nerfs. Leurs pleurs résonnaient dans l'avion
silencieux, même les terroristes ne savaient pas comment
réagir : plus ils les menaçaient, plus elles pleuraient.
Finalement, ils les laissèrent tranquilles, espérant
que leurs proches, eux, arriveraient peu à peu à
les calmer. Et puis ils avaient autre chose en tête : des
policiers spécialistes des prises d'otages encerclaient
toujours l'avion et ils ne donnaient pas l'impression de vouloir
bouger. Après un bref conciliabule entre les différents
terroristes présent en cabine, l'un d'entre eux se dirigea
vers le poste de pilotage. Harm et Mac en déduisirent
qu'ils avaient pris une décision au sujet de leur prise
d'otage et qu'ils souhaitaient en parler aux autorités
crétoises. Mais malgré toute l'expérience
de Harm, les deux officiers n'avaient aucune idée de la
gravité des problèmes technique rencontrés
par l'appareil et si cela allait poser problème. Mac chuchota
à son compagnon : Harm se tut brusquement en voyant le terroriste ressortir du poste de pilotage. Son corps se raidit lorsqu'il remarqua que les deux autres quittèrent leur place et commencèrent à s'avancer vers eux. Il serra encore une fois la main de Mac ils échangèrent un bref regard, ils étaient fin prêts. Mais hélas, ils
n'avaient pas toutes les informations en main. En effet, pendant
qu'ils chuchotaient, les terroristes, eux, avaient eu une discussion
animée avec les pilotes. Le terroriste avait braqué
son arme sur la tête du pauvre copilote afin que le pilote
lui décrive la gravité de la panne. Voyant que
le terroriste ne mentait pas et craignant qu'il ne tue le jeune
homme, il parla sans hésiter de ce qu'il supposait être
une panne du circuit hydraulique il essaya d'expliquer que c'est
pour cela qu'ils avaient eu autant de mal a se poser, le système
hydraulique controlant les freins, le train d'atterrissage, l'orientation
des roues et la comamnde des volets, il parlait vite et jettait
sans cesse des regards inquiets à son copilote. A l'instant
même où le terroriste fut convaincu que le pilote
lui disait tout ce qu'il savait, il frappa le copilote à
la tête avec la crosse de son arme. Le jeune homme s'affaissa
sur son siège sans un bruit devant le regard horrifié
du pilote. Le terroriste que tout le monde appelait " numéro
1 " se pencha vers la radio et entra en contact avec le
chef d'escale de l'aéroport : En cabine Les terroristes se dirigeaient vers les passagers... Harm et Mac étaient près à agir s'ils s'approchaient assez mais ne voulaient en aucun cas risquer la vie des passagers. Mais les terroristes s'arrêtèrent quelques rangs avant eux et ils étaient malheureusement trop loin pour qu'ils puissent tenter la moindre chose. On entendait des petits cris étouffés, les soupirs de soulagements des passagers quand les terroristes passaient à côté d'eux sans les avoir remarqués. Toutefois, quatre des passagers n'eurent pas cette chance. L'homme avait environ 50 ans, il ressemblait à un grand père débonnaire : on lui aurait donné le Bon Dieu sans confession. Un jeune homme roux, âgé environ de 25 ans le suivait. Il avait l'air d'un scientifique avec ses petites lunettes rondes, ses cheveux mal coiffés accentuait sa jeunesse. La femme, quant à elle, avait dans les 40 ans. Elle avait des cheveux d'un brun sombre, des yeux noirs ou semblait se refléter la lumière des néons. A leurs côtés se trouvait une jeune femme blonde, plus jeune de quelques années que la première. Elle semblait relativement calme par rapport aux autres passagers de l'avion et elle regardait toute la scène de ses grands yeux bleus. C'est peut être ce qui décida le terroriste à les choisir... peut être voulait il prouver que personne n'avait le droit de les défier même passivement... Il leur demanda de se lever sous les cris de protestation et de peur des autres passagers. Quand les trois otages passaient dans les allées , le silence se faisait et les regards se détournaient... la honte de survivre, la joie de ne pas avoir été choisi, quelque soit le sort qui leur était réservé, se lisaient dans ces regards qui se détournaient. L'un des terroristes ouvrit la porte droite avant de l'appareil en la tournant vers le coté. Un second s'approcha du premier otage et sans autre forme de procès, il lui tira une balle dans la nuque... le corps glissa sans bruit sur l'asphalte... tout semblait se dérouler au ralenti... Harm et Mac n'en croyaient pas leur yeux, horrigfiés, ils n'avaient pas réalisés que ces hommes étaient aussi implacables et maintenant il était trop tard. Des cris s'élevaient de tous les cotés de l'avion, les femmes cachaient le visage de leur enfant dans leur bras afin qu'ils ne voient pas une seconde de plus le sang qui maculait un des cotés de la porte . Une ou deux minutes plus tard , un autre coup de feu retentit : la femme brune poussa un cri et tenta de sauter de l'avion, elle était prête à tout pour s'échapper de cet enfer... elle ne voulait que sauver sa vie... elle s'écrasa contre le bitume...dix mètres plus bas, morte. Les terroristes n'eurent même pas un regard pour elle. La jeune femme blonde semblait horrifiée à présent... Mac lança un regard vers son partenaire... il était aussi choqué qu'elle et elle comprit qu'il s'attendait à ce qu'un autre coup de feu retentisse... Mais à leur surprise
à tous les deux , le terroriste donna l'ordre de fermer
la porte et il entraîna vers le poste de pilotage la jeune
femme et l'homme que Mac appelait désormais " le
scientifique ". La porte se referma derrière eux...
en cabine, plus personne ne cherchait à bouger... tout
le monde avait comprit qu'il ne fallait sous aucun prétexte
se faire remarquer... ne pas regarder les terroristes, ne pas
bouger, éviter de respirer... tel semblait être
le mot d'ordre des passagers de l'avion. Dans le poste de pilotage,
le copilote n'avait toujours pas repris connaissance. Le terroriste
" numéro un " poussa sans ménagement
les deux otages devant lui, il s'approcha de la radio et n'aboya
qu'un seul ordre : Paris Webb faisait les cents pas dans le bureau de Rochard depuis qu'il y était retourné 5 minutes plus tôt. Il avait toujours son téléphone vissé à l'oreille et semblait attendre une réponse précise de son interlocuteur. Rochard, Leboeuf et A.J étaient en train de mettre en place une équipe du GIGN sur l'une des pistes en rénovation de l'aéroport. Loin du trafic des autres avions, ces spécialistes de la gendarmerie nationale française s'entraînait à effectuer les gestes qui pourraient sauver les passagers du vol AZ360 si leur avion arrivait finalement à Roissy. Pour le moment, les autorités crétoises devaient réparer l'avion... c'est du moins ce que leur avait dit Clayton Webb. Quelques minutes plus tard
, ils furent avertis par la secrétaire de Rochard que
le chef d'escale d'Héraklion était en ligne. Rochard
décrocha et après quelques minutes, il mit son
correspondant sur haut parleur. La voix du grec, pleine de colère,
résonna dans la pièce ... il leur expliqua en quoi
les ordres de la CIA de faire patienter les terroristes avaient
coûté la vie a deux otages . A.J , pendant tout ce monologue
, regardait avec attention Clay et réalisa d'un seul coup
qu'il n'avait jamais vu le jeune agent aussi touché par
une engueulade. D'habitude il se fichait comme d'une guigne de
ce que l'on pouvait penser de lui, ou de ses actes... Une fois
que Leboeuf en eut terminé, Clayton Webb ne prononça
que peu de mots avant de quitter le bureau d'un pas plus lourd
que d'habitude : Il s'excusa auprès
de Rochard et de Leboeuf et partit le rejoindre rapidement. A
force d'avoir sous ses ordres une centaine de personnes depuis
des années, il savait quand les gens avaient envie de
parler de choses plus personnelles. Les deux français
remarquèrent à peine que l'admiral les quittait
: ils étaient encore sous le coup de la colère
même s'ils commençaient à comprendre ce que
Clayton Webb avait fait et pourquoi il l'avait fait. Webb regarda
d'un air furieux A.J quand celui ci s'approcha de lui et parla
entre ces dents : L'admiral fit un petit
sourire triste et dit : Avec le temps, il avait
compris que Clayton Webb utilisait le sarcasme et l'ironie pour
ne pas montrer aux gens qu'il était un homme comme un
autre, un homme avec des faiblesses comme tout le monde. Mais
A.J ne laissa pas tomber : il n'était pas devenu le JAG
en apprenant à laisser tomber et peu à peu il brisa
toutes les défenses que Clayton Webb s'étaient
construites. 30 minutes environ après le début
de la conversation et alors que les réparations sur l'avion
commençait en Crète, Webb murmura : |