Titre : Une aide inattendue.
Auteur : Mary P. MacAlister (aka Lilith)
E-mail : ltc_macalister@yahoo.com
Genre : Histoire courte, Romance Harm/Mac
Spoilers : première partie de la seconde saison
Rating : Accord parental souhaitable (mieux vaut trop que pas
assez)
Resumé : Mac prend une décision.
Saison : première moitié de la 5e saison
Statut : inachevé, (chapitre un) suite prévue.
Archivage : autorisé si la demande m'en est faite, et
si l'on me donne l'adresse du site. Initialement publié
sur http://www.chez.com/frenchjag
Disclaimer : L'univers
et les personnages de JAG appartiennet à DPB, cette fiction
n'a qu'un but purement récréatif, je ne gagne pas
d'argent, je n'enfreint pas les lois du copyright ... bla bla
bla.
NdA : Merci à Peter
MacGregor, tu ne lira probablement jamais ces lignes mais ce
sont tes vignettes si justes et attendrissantes qui m'ont donné
envie d'écrire cette histoire. Merci aux membres de article78
j'en ai lu des fics avant d'avoir le courage de m'y mettre !
Merci à Solen, et à tous ceux qui m'ont donné
leur avis sur la première mouture de cette histoire, elle
est la première d'une (longue ?) série, j'aime
triturer les personnages de JAG en tous sens, mais mes histoires
finissent toujours bien. Bonne lecture.
*****
Bureaux du JAG
Falls Church Virginie
Sarah MacKenzie était
assise à son bureau et travaillait à la dernière
affaire que l'Amiral lui avait confiée. Une affaire de
meurtre, et avec Harm qui s'occupait de l'accusation ça
n'était pas être de la tarte. Elle pris quelques
notes, tapa un rapport et entama des recherches sur la famille,
les amis, de l'enseigne de vaisseau Cummings, l'accusé,
son client. Après quelques heures, elle soupira, ça
paraissait peut être stupide, mais elle n'aimait pas faire
ça, fouiller dans la vie des gens. Ca lui faisait toujours
repenser à la sienne.
(Première
personne, Mac)
C'est bien la dernière
chose dont j'ai besoin, grognai-je en refermant sèchement
un dossier contenant les états de service de la victime.
Mettre ma vie en perspective comme si je ne l'avais pas déjà
assez fait.
Il n'est pas très
tard, mais la nuit est tombée vite, les locaux sont plongés
dans la pénombre, mon écran diffuse une lumière
blafarde dans mon bureau. Il est temps de rentrer.
Je rassemble mes affaires,
fourre deux dossiers dans ma serviette et ferme la porte de mon
bureau.
" Bonsoir Colonel "
" Bonsoir Bud, à demain "
Les portes de l'ascenseur se referment, je laisse mon esprit
vagabonder, une voix demande qu'on tienne la porte, je ne l 'écoute
pas... je regarde la bague de Mic ... Et la petite voix reprend
: " Tu devrais en parler ".
- " Ha, oui, parlons en ... à qui hein ? Je ne peux
pas en parler avec mon meilleur ami, il est impliqué jusqu'au
cou, je me vois mal en train de confier mes sentiments à
mon commandant, Oncle Matt est à Leavenworth, et ... "
Ding ... L'ascenseur s'arrête. Sauvée par le gong
grommelai-je en me dirigeant vers ma voiture.
Appartement de Sarah MacKenzie
Georgetown, Virginie
Je pose les clés
sur la console accroche mon imperméable à la patère
et ... " Jingo ! oh, oui c'est vrai mon garçon, tu
ne t'es pas promené aujourd'hui ... " J'étais
tellement absorbée par tout ça, j'en avais oublié
mon chien... Je lui sourit et il m'entraîne dehors sans
autre forme de procès.
L'air frais me fit du bien, et les étoiles brillaient
avec force dans la nuit sans lune, ni nuages. Je marchait dans
les rues, un peu au hasard, croyai-je, promenant mon chien comme
tant d'autres ... et mes pensées revinrent à Mic,
à Harm et à tout ce beau gâchis. La petite
voix avait raison, il fallait que j'en parle, et je savais avec
qui à présent, mes pas m'avaient conduit à
la solution, sans même que je m'en aperçoive. Je
sonne. C'est drôle, j'ai peur ... comme si j'allai passer
un examen ... cela fait tellement longtemps que je ne suis pas
venue.
Une voix grésille dans l'interphone : "oui ?"
"C'est Sarah" répondis-je mal assurée,
serrant la laisse de Jingo pour me donner du courage.
La porte s'ouvrit.
Immeuble inconnu
Georgetown, Virginie
Je pousse la porte, anxieuse.
Ils sont là, comme dans mon souvenir, assis autour de
la table, il y a des têtes nouvelles, il y a des anciens
comme moi, et il y a des chaises vides.
Je m'approche, une petite brune, au sourire engageant, un peu
boulotte tira une chaise : "asseyez-vous".
"Merci."
Elle sourit à Jingo qui se couchait sous ma chaise et
me tend la main : " Je m'appelle Abigaïl "
" Et moi Sarah "
On s'était arrêté de parler, Johnathan, l'homme
qui s'occupait de cette antenne des alcooliques anonymes fit
le tour de la table des yeux et me sourit. " quelqu'un veut
parler ? " demanda-t-il.
Je me lève. Il sourit encore et dit simplement, bonsoir
Sarah, nous t'écoutons.
" Je m'appelle Sarah, et je suis alcoolique depuis l'âge
de 12 ans. Je ne bois plus depuis que j'ai eu mon bac. je m'en
suis sortie, c'est souvent très dur et j'ai d'ailleurs
replongé une fois ... Ce n'est pas à vous que je
vais apprendre que le combat contre l'alcool est difficile et
ne s'arrête jamais. Il faut de la volonté et des
amis. Je les regarde tous, et je me dis que c'est vrai, que ce
sont eux mes amis. Beaucoup me sourient en retour, avec cette
lueur au fond du regard, celle de la souffrance. Ils ne m'interrompent
pas pendant que je raconte la mort d'Eddie, ils se taisent pendant
que je parle d'Oncle Matt, de la mort de mon père, de
ma cour martiale, de Mic, de cette nuit sur le ferry ... Je leur
déballe tout. Et ils se taisent, ils m'écoutent.
Aucun d'entre eux ne fait de remarque déplacée,
aucun d'entre eux n'a de froncement de sourcil désapprobateur
... En me rasseyant, je me rend compte que les larmes coulent
sur mes joues. Je termine en retirant la bague de Mic pour la
mettre devant moi : Et maintenant je ne sais plus quoi faire
" Je renifle bruyamment, Anton me tend un mouchoir et me
sourit.
"On va t'aider Sarah, tu vas voir"
"Merci, Anton, je me sens mieux maintenant que je vous ai
raconté tout ça"
Tu aime ce capitaine de frégate dont tu nous a parlé,
ce Harm ? demanda Abigaïl, quelqu'un murmura que c'était
un drôle de nom et étouffa un rire. Je ne répondis
pas tout de suite. Je retournais les évenements dans ma
tête, l'insistance de Chloé, celle de mon Oncle,
les crises de jalousie de Mic, mes indécisions, les grognements
éloquents de l'Amiral et les sourires entendus de Bud.
" Je crois, non, j'en suis sûre, oui, c'est lui que
j'aime "
" Alors, pourquoi avoir accepté de réfléchir
à la demande de Mic ? "
Je ... je crois que j'ai peur ... qu'il ne m'aime pas, je crois
que j'ai peur que si je me risque à essayer de lui redire
ce que je lui ai dit sur le ferry ... je brise notre amitié.
C'est le seul meilleur ami que j'ai au monde. J'ai peur parce
que je ne sais pas ce qui va se passer.
" Sarah, fit Arturo, les cheveux blancs et longs, une grande
barbe, entre 65 et 70 ans, la voix très grave. La peur
fait partie de la vie, ta vie est faite de risques et de peurs
et dans notre cas de moments d'abattement et de découragement.
Tu dois aller de l'avant c'est ton bonheur qui est en jeu. "
" Mais, Mic ... il m'aime, j'en suis certaine, et il est
drôle, parfois un peu arrogant et pénible mais ...
tous les hommes sont comme ça ! " Quelqu'un rit.
" Mais toi tu n'aime pas Mic, fit une jeune fille blonde.
" Elle était vêtue d'un jeans un peu sale,
d'une chemise d'homme et avait le regard incisif de ceux qui
ont perdu leur innocence trop tôt.
" Je ... l'aime bien. Je crois que je pourrais être
heureuse avec lui, il fait attention a moi, il s'inquiète
de moi, il a peur pour moi ... "
" Et Harm ? " fit une autre voix.
Harm pensai-je. ... il ne m'appelle presque jamais par mon prénom
et quand il le fait, ça me fait comme des milliers de
papillons dans l'estomac ... Harm.
" C'est lui que tu aimes Sarah, donne lui une autre chance.
Il t'as blessé ce soir là à Sydney, peut
être qu'il cherche à se faire pardonner ... il faut
que tu attende encore un peu ... un peu de patience. " C'était
Johnathan qui avait parlé, et sur ces derniers mots, il
se mit debout et souhaita de nous revoir tous le mois prochain.
Chacun murmura un au revoir à son voisin, et le groupe
se leva dans un raclement de chaises.
Arturo s'approcha de moi alors que je quittait l'immeuble Jingo
sur les talons.
" Sarah, cela a réchauffé mon vieux coeur
de te revoir, voudrais tu prendre un jus avec moi ? avant de
rentrer ? nous pourrions aller chez McMurphy ? Qu'en dis tu ?
"
Je souris à Arturo, Arturo était un vieux français,
de mère italienne, il avait d'abord appris l'anglais dans
les livres et puis dans la rue quand sa famille avait émigré
aux Etats-Unis. Il avait un accent chantant du sud et il mélangeait
allègrement tous les registres de langue. Il me fait rire.
Je l'aime beaucoup. Il avait commencé à m'apprendre
le français, il disait que ça l'empêchait
d'avoir des pensées négatives, et que ça
me ferait peut être apprécier la bonne cuisine un
jour, au lieu de ces " Am Beurre Gueures " infâmes.
"Bien sûr Arturo, ça me ferait très
plaisir".
Taverne McMurphy
Georgetown Virginie
Nous étions assis
au bar, Arturo, mort de rire, essayait de me faire dire le nom
(barbare) d'une fleur française. " Rododendron !
! quelle personne normalement constituée parviendrait
à prononcer ça " criai je, tentant de garder
mon sérieux, à mon ami, hilare.
Je préfère te voir comme ça Sarah. Soupira-t-il
enfin, sirotant sa Root Beer
Arturo ...
Non, ne dit rien Sarah, tu sais, je crois vraiment que ce pilote
dont tu nous a parlé ce soir est amoureux de toi. Je le
sais parce que je suis un gars et que j'ai fait la même
bêtise que lui il y a bien longtemps ... Je ne sais pas
comment il va s'y prendre, mais fais moi confiance il va faire
quelque chose ...
Toi tu as fait quelque chose ?
Non, elle s'est marié avec un autre et je me suis mis
à boire.
Un ange passa...
Je l'aime murmurai-je, mais j'en ai assez d'attendre, je veux
dire, je n'ai pas eu d'enfance heureuse, j'ai gaché la
moitié de ma vie, j'ai survécu par miracle. Et
maintenat je serai obligée d'attendre qu'un homme que
j'aime, vraiment, ai la force de tourner une page de son passé
? C'est un peu égoïste ce que je vais dire là
mais ... est ce que j'ai pas droit au bonheur ?
Est ce que je n'ai pas droit au bonheur corrigea mécaniquement
Arturo. Ce à quoi je souris.
J'achevai : et puis, je ... je peux l'aider, à faire ça,
je veux qu'il soit heureux ... je veux que nous soyons heureux.
Arturo sourit. Ce sourire énigmatique, si différent
du sourire de Harm et pourtant tout aussi réconfortant.
Les deux amis ne virent pas, qu'un homme se levait non loin ...
Le lendemain,
QG du JAG, bureau du Colonel MacKenzie
Un bouquet, sur mon bureau,
un bouquet énorme de roses rouges. Gunny me tendit la
carte : "C'est arrivé ce matin par porteur ma'am"
"Merci Sergent. vous pouvez disposer."
Je pousse quelques dossiers et pose le vase dans un coin "sûr".
Je vais devoir repenser mon système de classement pour
les jours à venir. Après avoir déposé
mes affaires et m'être installée à mon bureau,
j'ouvre la carte. Je reconnu l'écriture de Harm, il avait
juste écrit Dîner, ce soir ? Je griffonne passez
me prendre à 1900, je vous laisse choisir en réponse
et j'attends qu'il s'absente un moment pour placer le mot en
évidence sur son bureau.
Restaurant "Ho Noddles"
Union Station DC
Nous avons parlé
longtemps, de son père, du mien, de nos aventures, de
Bud et Harriet, plus la soirée avançait, plus la
conversation se révélait dénuée d'intérêt.
Il s'arrêta soudain de parler et me dévisagea franchement.
Mac ... je ... vous ... ha ... comment va Mic ?
Je soupire, je ne sais pas Harm, il est en Australie, je suppose
qu'il va bien.
Le silence se fit oppressant et Harm finit par demander l'addition.
Il me raccompagna jusqu'à
la porte de mon appartement et je l'invitai à entrer.
Nous sommes restés assis, côte à côte,
dans un silence plus confortable, profitant chacun de la compagnie
de l'autre. Du coin de l'oeil je le voyait regarder autour de
lui, son regard se posa sur une maquette inachevé de triceratops.
Il sourit : "Vous vous intéressez toujours aux dinosaures
?". Je lui rendit son sourire : "C'est une maquette
que j'ai retrouvé en rangeant mes placards, oncle Matt
me l'avait offert pour mes 20 ans." Harm éclata de
rire, cela faisait longtemps que nous n'avions pas rit ensemble,
et je me rendait compte que cela m'avait énormément
manqué.
- "Qu'est ce qui vous
fait rire" marmonnai-je ne tentant de prendre un air faché.
- "Oh, rien, mais
si vous retrouvez des cadeaux vieux de dix ans dans vos placards,
c'est que ça ne devait pas être du luxe de vouloir
les ranger."
Je hausse les épaules
: vous voulez la finir avec moi ?
Après avoir achevé la maquette, nous avions retrouvé
un peu de la complicité qui nous unissaient, et Harm m'embrassa
même sur la joue en quittant l'appartement tôt dans
la matinée. Rien n'était perdu, le bonheur voulait
peut être de moi finalement.
Ce soir là, Harm
et Sarah s'endormirent avec un sourire de contentement au visage.
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